10›21 JUIN 1944
Le sentier
des Maquisards
du Mont-Mouchet à Anterrieux
Le Mont-Mouchet et la Truyère ainsi que les villages qui jalonnent le parcours ont été le théâtre de violents combats entre maquisards et troupes allemandes pendant l’été 1944.
Ce sentier de randonnée est aussi un voyage dans le temps.

Musée de la Résistance d’Anterrieux
Le groupe Revanche
Constitué d’anciens militaires démobilisés en 1942 et peu enclins à travailler au civil pour l’occupant, le groupe Revanche prend le maquis et s’installe à Maurines en octobre 1943, dans la «grange Pépin», au hameau de Salecrus. Dès leur arrivée, les 35 hommes mènent des opérations audacieuses pour ravitailler, ou équiper les maquisards. Pour des raisons de sécurité, le groupe à l’uniforme kaki change souvent de cantonnement, privilégiant des hameaux isolés du Caldaguès et toujours à proximité d’une voie de repli.
Le noyau va s’étoffer et devenir un élément structurant du réduit de la Truyère. Le 1er avril 1944, il est chargé par l’état-major de la Résistance, du transport, de l’accueil, de l’approvisionnement, de la formation et de l’encadrement des volontaires qui rejoignent le maquis. Il s’installe aux Deux-Verges le 10 avril.
À partir du 28 avril et jusqu’à la fin mai 1944, les camions de Revanche transportent toutes les nuits, vers le Mont-Mouchet ou les Deux-Verges les maquisards et les Résistants du Puy-de-Dôme, qu’ils prennent en charge dans les maquis-relais. Le Centre de Résistance de la Truyère est mis sur pied sur le modèle militaire traditionnel. Les membres de Revanche sont dispersés dans les différentes compagnies des FFI qui y sont créées et qui ont joué un rôle majeur dans les combats des 20 et 21 juin 1944.
Après l’évacuation du réduit, les rescapés ont formé la «Compagnie Revanche», dirigée par Henri Crevon, un des chefs historiques du groupe et participé aux combats de la libération en Auvergne avant de suivre l’armée de Lattre de Tassigny en Allemagne.
