10›21 JUIN 1944
Le sentier
des Maquisards
du Mont-Mouchet à Anterrieux
Le Mont-Mouchet et la Truyère ainsi que les villages qui jalonnent le parcours ont été le théâtre de violents combats entre maquisards et troupes allemandes pendant l’été 1944.
Ce sentier de randonnée est aussi un voyage dans le temps.

Anne-Marie Menut
Anne-Marie Lafaye naît le 16 mai 1914 dans l’Allier. Elle obtient son diplôme de pharmacienne à 25 ans. Mariée à Max Menut en avril 1941, elle ouvre avec son mari la « Pharmacie nouvelle » à Riom. Le jeune couple s’engage très tôt dans la Résistance. Max devient chef régional du service de santé du 1er Corps-franc, tandis qu’Anne-Marie adhère au mouvement « Combat » de Riom. Elle se charge de missions de ravitaillement en médicaments, dissimule des armes, stocke tracts et journaux clandestins et abrite Juifs et résistants.
Surveillée par des miliciens riomois et se sentant menacée, elle quitte Riom fin 1943 avec son père, instituteur à Vichy et confie sa fille de 18 mois à sa mère. En juin 1944, alors qu’elle est enceinte de quelques semaines, Anne-Marie évacue l’infirmerie du Mont Mouchet pour l’infirmerie de Maurines dans le réduit de la Truyère. L’assaut allemand du 20 juin décide les médecins à quitter ce refuge pour la Lozère. Blessée lors de l’accrochage du 22 juin sur la route d’Estrémiac, Anne-Marie est transférée de Chaudes-Aigues à Clermont-Ferrand où elle est reconnue par deux miliciens travaillant pour la Gestapo. Torturée sans relâche, elle est emmenée avec cinq autres détenus à Aulnat où elle est exécutée de deux balles dans la tête avant d’être enterrée dans un trou d’obus.
Son corps a été retrouvé en novembre 1944, et reconnu grâce à sa chevelure, ses pantoufles et un pansement dans le dos.
Barcha Bauer, Le refus, Cinquillo films, 1998.


L’artiste Véronique Boyens a réalisé un portrait filographié d’Anne-Marie Menut, visible au musée Mandet à Riom, au sein d’une galerie de portraits dédiée aux illustres Auvergnats.
