10›21 JUIN 1944
Le sentier
des Maquisards
du Mont-Mouchet à Anterrieux
Le Mont-Mouchet et la Truyère ainsi que les villages qui jalonnent le parcours ont été le théâtre de violents combats entre maquisards et troupes allemandes pendant l’été 1944.
Ce sentier de randonnée est aussi un voyage dans le temps.

Musée de la Résistance d’Anterrieux
Le service de santé
Le service de santé du Mont-Mouchet est créé en mai 1944. Il a pour mission de soigner les blessés lors des actions ou des combats engagés contre les occupants. L’équipe commandée par Max Menut-Bénévol, pharmacien à Riom, se compose de Georges Canguilhem-Dr Lafont, Paul Reiss-Raymond, Henry Ingrand-Rouvres, Pierre Nugou- Pernod, pharmacien à Aurillac, Roger Guignard, Marcel Chomard, Anne-Marie Menut-Marinette, pharmacienne à Riom, Fernand Lafaye père de Marinette, Laurette Meyer-France, Jean Simon, Charles Berenholc-Charles. Le groupe est souvent assisté par le Dr Louis Mallet-Faust, résistant de longue date et qui exerce à St Flour.
Le service sanitaire est installé à proximité de la maison forestière, sous des tentes faites de parachutes. Les blessés y sont couchés sur des brancards et les cas les plus graves sont hébergés dans le poste de commandement. Un car a été aménagé en salle d’opération et infirmerie.
Le service fournit les antennes médicales des compagnies de FFI, réparties sur le pourtour de la zone, en médicaments provenant le plus souvent des parachutages britanniques. La capacité de ces antennes en cas de blessures graves est quasi nulle mais elles peuvent traiter les bobos quotidiens des maquisards et sont psychologiquement rassurantes.

Musée de la Résistance de Frugières-le-Pin, Photo P. Chabaud.
Lorsque les troupes de la Wehrmacht attaquent le Mont-Mouchet les 10 et 11 juin 1944, le service de santé se replie vers la Truyère avec ses blessés et son matériel médical. Le maire de Maurines met à sa disposition la maison Berbigier pour y installer une infirmerie. Les blessés légers sont logés sous les combles et les étages inférieurs réservés pour les blessés graves.
Le 20 juin, l’aviation allemande bombarde Maurines et le réduit de la Truyère : il faut fuir à nouveau avec 65 blessés, dont certains grièvement atteints.
