10›21 JUIN 1944

Le sentier
des Maquisards

Le Mont-Mouchet et la Truyère ainsi que les villages qui jalonnent le parcours ont été le théâtre de violents combats entre maquisards et troupes allemandes pendant l’été 1944.
Ce sentier de randonnée est aussi un voyage dans le temps.

Image de thématique
Un moment de détente devant la maison forestière
Archives départementales Puy-de-Dôme, 628Fi346.

Le réduit du Mont-Mouchet

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La zone dite du Mont-Mouchet,  occupée en permanence par les FFI au début de juin 1944 mesurait environ 20 km de long et autant de large. Elle se trouve à cheval sur les départements de la Haute-Loire, du Cantal et de la Lozère. La maison forestière située au sommet (1465 m) où s’installe l’état-major, est à peu près au centre. En y intégrant le secteur de Venteuges, le réduit est délimité par les villages de Clavières, Védrines-Saint- Loup pour le Cantal ; Pinols, Venteuges, Saugues pour la Haute-Loire et Paulhac pour la Lozère.

Auvergne Actualités 23 juin 1974, INA

Le maquis du Mont-Mouchet est dirigé par le lieutenant-colonel Garcie-Gaston et par Émile Coulaudon-Gaspard, chef régional des FFI.  Les services sont répartis en quatre bureaux comme le montre l’organigramme.  Des responsables des transmissions font également partie du QG. La liaison avec l’état-major interallié de Londres est assurée par les membres de la mission « Benjoin », commandée par le major anglais Cardoso-Vecteur.  Tavert-Jean était chargé de la réception et de la répartition du matériel parachuté.

L’organisation militaire prévalut mais autour du poste de commandement, à la maison forestière gravitaient tous les amis de Gaspard, civils engagés depuis 2 ans déjà dans la vie mouvementée et dangereuse de la résistance et de la clandestinité. Il devait être compliqué de soumettre ces chefs de maquis, habitués à une grande liberté d’action, à une discipline militaire. Le corps- franc des Truands qui constituait la garde rapprochée de Gaspard, rompu aux opérations extérieures audacieuses et offensives, n’était pas composé d’enfants de chœur. Quant aux maquisards FFI, ils étaient pour la plupart néophytes dans le domaine militaire et les cadres de cette « armée spontanée » étaient rarement des officiers de métier. C’est un mélange des genres inédit, mais la situation était tout aussi exceptionnelle.