10›21 JUIN 1944
Le sentier
des Maquisards
du Mont-Mouchet à Anterrieux
Le Mont-Mouchet et la Truyère ainsi que les villages qui jalonnent le parcours ont été le théâtre de violents combats entre maquisards et troupes allemandes pendant l’été 1944.
Ce sentier de randonnée est aussi un voyage dans le temps.

Musée de la Résistance d’Anterrieux
La 7ème compagnie
La 7ème Compagnie est composée de volontaires ayant répondu à la mobilisation générale lancée par Émile Coulaudon (le Colonel Gaspard) en mai 1944.

Musée de la Résistance d’Anterrieux
Le capitaine Paul Coupat, alias Paul (23 ans) installe le poste de commandement de la 7ème Compagnie au Buron de la Sillarde, en Margeride. La Compagnie est divisée en quatre sections. Chacune mêle des hommes aguerris et des novices que les premiers vont aider, former, et souvent, protéger. Il y a même quelques tandems père / fils comme en témoigne le monument aux morts.
À leur arrivée, les 180 volontaires sont dotés d’un blouson en cuir et de grosses chaussures américaines. Chaque homme reçoit une arme et des munitions. On leur remet aussi un brassard tricolore orné de la croix de Lorraine, afin qu’en cas de capture, ils soient considérés comme prisonniers de guerre ; protection illusoire puisque tout membre des FFI pris les armes à la main est fusillé par l’ennemi…
Les 10 et 11 juin 1944, le réduit du Mont-Mouchet est attaqué par des colonnes allemandes. La 7ème Compagnie est peu engagée dans les combats. Le 11 juin, vers 22h, arrive l’ordre du repli vers la Truyère. Les maquisards se regroupent et doivent franchir la route de Ruines à Clavières, surveillée par l’ennemi. Ils réussissent à passer par petits groupes et sans accrochage à travers les patrouilles allemandes ; ils marchent deux nuits de suite en suivant un guide, à travers prés, pentes abruptes et rivière bien froide. Il faut se cacher des avions observateurs ennemis qui les cherchent, alors que la faim les tenaille. Ils atteignent Anterrieux, nouveau poste de commandement du capitaine Paul, le 13 juin.

Le mardi 20 juin 1944, le réduit de la Truyère est attaqué à son tour par les troupes allemandes. Après l’assaut du Pont Rouge, l’ennemi arrive de Chaudes-Aigues et se heurte à deux sections de la 7ème Compagnie à la « Barre de fer », une lande de bruyères sans aucun abri en cas d’attaque. D’autres colonnes ennemies arrivent de Saint-Juéry et les prennent à revers. Pendant que la bataille fait rage, des avions bombardent Anterrieux.
Le bilan a été lourd, une trentaine d’hommes tués ou blessés puis achevés, et des villages en ruines.
