10›21 JUIN 1944
Le sentier
des Maquisards
du Mont-Mouchet à Anterrieux
Le Mont-Mouchet et la Truyère ainsi que les villages qui jalonnent le parcours ont été le théâtre de violents combats entre maquisards et troupes allemandes pendant l’été 1944.
Ce sentier de randonnée est aussi un voyage dans le temps.

Émile Coulaudon
Né le 29 décembre 1907 dans une famille socialiste à Clermont-Ferrand. Mobilisé comme sergent-chef infirmier en septembre 1939, il est fait prisonnier et s’évade le 8 juillet 1940. Il entre en clandestinité le 25 avril 1943 et créé le premier corps-franc d’Auvergne. Très actif, le groupe sabote usines, trains, postes émetteurs et soustrait au régime de Vichy essence, vivres, vêtements et véhicules destinés aux maquis.
En décembre 1943, sous le nom de colonel Gaspard, avec ses compagnons d’armes Antoine Lorca-Laurent, Robert Huguet-Prince, Max Menut-Bénévol et Camille Leclanché-Buron, il échappe à une arrestation massive menée par Hugo Geissler, chef du Sipo-SD de Vichy. La police allemande saisit des documents importants et de nombreux responsables locaux sont capturés, torturés et fusillés.
En avril 1944, il envisage avec Maurice Southgate, agent du SOE de créer des zones de résistance en Auvergne qui seraient approvisionnées en armes par des parachutages menés par les Alliés. Les missions Freelance et Benjoin.


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Nommé chef des FFI pour la région R6 et membre du comité Régional de Libération, il propose lors la réunion du 2 mai la création de réduits, notamment au Mont-Mouchet, et dans les gorges de la Truyère. Deux États-majors sont alors constitués, un politique, et l’autre militaire. Il implante son PC à la maison forestière du Mont-Mouchet.
Le 20 mai, il lance un appel à la « mobilisation générale » qui draine rapidement des milliers d’hommes vers les réduits. Ils rassemblent près de 2700 hommes au Mont-Mouchet et 1300 à la Truyère.
Après les combats des 10 et 20 juin, la guérilla s’intensifie contre les troupes allemandes qui capitulent à la fin du mois d’août 1944. Émile Coulaudon est nommé adjoint du général commandant la 13ème région militaire.
En 1946 il reprend ses activités à la direction régionale de Philips, participe comme adjoint à la municipalité de Clermont-Ferrand et fonde en 1969 avec d’anciens FFI d’Auvergne le CODURA, Comité d’Union de la Résistance d’Auvergne.
Il meurt le 1er juin 1977 et est inhumé à Pontgibaud.
