10›21 JUIN 1944
Le sentier
des Maquisards
du Mont-Mouchet à Anterrieux
Le Mont-Mouchet et la Truyère ainsi que les villages qui jalonnent le parcours ont été le théâtre de violents combats entre maquisards et troupes allemandes pendant l’été 1944.
Ce sentier de randonnée est aussi un voyage dans le temps.

Georges Canguilhem
Georges Canguilhem est né le 4 juin 1904 à Castelnaudary.
Il passe le baccalauréat à 17 ans et entre à l’École Normale Supérieure de Paris.
Pacifiste de la première heure, il signe en mai 1927 une pétition contre la loi de réarmement, ce qui lui vaut lors de son service militaire une prolongation de six mois pour raison disciplinaire.
Enseignant puis journaliste pendant quelques mois, il adhère, au lendemain des émeutes du 6 février 1934, au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. À partir de la rentrée 1936, il enseigne en khâgne à Toulouse, tout en commençant des études de médecine.
En septembre 1940, deux mois après l’instauration du régime de Vichy, il démissionne de son poste d’enseignant.
Recruté depuis Clermont-Ferrand par Jean Cavaillès, pour distribuer des tracts rédigés par Emmanuel d’Astier de la Vigerie et Lucie Samuel (future Lucie Aubrac), il assure le cours de philosophie générale à la Sorbonne, tout en continuant ses études de médecine. Il soutient sa thèse en 1943.
En novembre 1943 il remplace Jean Rochon, journaliste à La Montagne pour assurer l’intérim de Libération sud et rejoint le Mont-Mouchet. Il participe à l’organisation du service de santé, avec entre autres, Paul Reiss, Anne-Marie Menut et Fernand Lafaye.
Georges Canguilhem participe en mai 1944 à la réunion de Sainte-Marguerite en Haute-Loire, qui rassemble de nombreux délégués de la résistance et prépare la mobilisation générale de la région R6. Il propose une direction unique dans le but de « bien marquer la prépondérance du pouvoir civil sur le militaire. » Ingrand est élu président des deux États-Majors, Coulaudon chef militaire régional, Canguilhem chef de l’EM politique,
Après la retraite du Mont-Mouchet le 11 juin 1944, Canguilhem fait transférer une soixantaine de blessés à l’infirmerie de Maurines. Le 22 juin, il échappe de justesse à une embuscade des troupes allemandes, dans laquelle Paul Reiss et Fernand Lafaye sont tués, et Anne-Marie Menut capturée pour être interrogée par la Gestapo.
De la fin de la guerre à sa mort en 1995, Georges Canguilhem s’est toujours engagé à défendre des valeurs humanistes.
