À propos

LE SENTIER DES MAQUISARDS

Sentier de randonnée de 95km traversant les paysages somptueux de la Truyère, ce parcours mémoriel, initié par l’association du musée de la résistance d’Anterrieux et ses bénévoles, est jalonné par 10 totems qui racontent l’histoire des villages traversés.

Saint-Flour Communauté coordonne et finance ce projet auquel sont partie prenantes les musées d’Anterrieux et du Mont-Mouchet, les communes du passage du sentier et les associations.

Les pages internet qui lui sont dédiées racontent cette histoire et vous permettent d’aller plus loin grâce à de nombreuses ressources historiques, documents d’époque et témoignages.

LE PRINTEMPS 1944

À chaque extrémité du sentier, les maquisards se sont réfugiés dans des réduits, zones difficiles d’accès, pour échapper à la Gestapo et la milice à partir de 1943.

Le Mont-Mouchet situé à 1400 mètres d’altitude, à la croisée de 3 départements, Haute-Loire, Cantal, Lozère, était une forteresse naturelle battue par les vents. Il n’y avait rien d’autre qu’une maison forestière qui a servi d’État-major. 

À 30 kms de là, le CRT (centre du réduit de la Truyère) s’installe sur le plateau du Caldaguès en 1943, à l’initiative d’un groupe de militaires démobilisés, Revanche. Au contraire de la Margeride, c’est une zone d’habitat permanent avec 4 communes et de nombreux hameaux, protégée sur 3 côtés par de profonds fossés naturels, les gorges de la Truyère, du Bés et du Remontalou.

Des milliers d’hommes ont rejoint ces réduits partir du 20 mai 1944.  Lorsque le Mont-Mouchet a été attaqué les 10 et 11 juin, les maquisards se sont repliés sur le réduit de la Truyère qui a été attaqué à son tour les 20 et 21 juin1944.

Les villages qui jalonnent le sentier ont participé à l’accueil  et /ou au ravitaillement des maquisards et beaucoup ont subi des représailles et des destructions massives de la part des troupes allemandes.

REMERCIEMENTS

Ce travail n’aurait pu être réalisé sans les recherches menées par Eugène Martres depuis plus de quarante ans. Professeur d’histoire-géographie à Aurillac, et spécialisé dans les espaces ruraux du Cantal, il est désigné par le préfet en 1959 comme correspondant pour le Cantal du Comité d’Histoire pour la Seconde Guerre mondiale. Il se consacre au début des années 1960, à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans ce département. Il soutient sa thèse en 1974 sur « le Cantal de 1939 à 1945, » et ne cesse d’approfondir ses recherches pour publier deux grands ouvrages de référence : Le Cantal de 1939 à 1945, les troupes allemandes à travers le Massif central, et L’Auvergne dans la tourmente 1939-1945. Eugène Martres est décédé à l’âge de 100 ans le 24 avril 2025.

Tous nos remerciements vont également à Jean Favier qui a rassemblé des dizaines de témoignages dans les quatorze fascicules publiés par l’Association du Musée de la Résistance d’Anterrieux. Ils ont été notre référence constante.

Serge Defix et Benoît Parret ont participé à l’élaboration des contenus historique en nous apportant documents et analyses essentiels.

Nous remercions particulièrement pour l’aide qu’elles nous ont apporté dans nos recherches, Colette Bony responsable des collections au musée de la Haute Auvergne à Saint-Flour, Bernadette Roullier, du musée d’Anterrieux, Lydia Lucchi, documentaliste aux Archives municipales de Saint-Flour, Maryline Monet, documentaliste aux Archives départementales Puy-de-Dôme, Marie-Laure Bertolino responsable des collections photographiques aux Archives départementales du  Puy-de-Dôme, Anthony Mardon et Agnès Daffos de la société « Les imageurs » qui ont mis en scène nos textes et leurs illustrations. Merci à Lauranne Félix pour son concours actif à la conception du Quiz!

 Toute notre reconnaissance va enfin à Sandrine Daureil, médiatrice au Pays d’Art et d’Histoire de Saint-Flour, pour nous avoir intégré dans cette aventure, et permis de rencontres enrichissantes et inoubliables.

DAISY & PASCAL CHABAUD

Historiens, professeurs d’histoire-géographie à la retraite, nous avons été sollicités par Saint-Flour Communauté pour rédiger les contenus historiques du sentier des maquisards, que ce soient les textes des « totems » qui balisent le sentier ou les informations et analyses présentées sur ce site. Séduits par l’idée de permettre « d’apprendre l’Histoire en marchant » nous avons voulu donner au grand public le maximum de clés de compréhension de cette période douloureuse.

Quand nous quittons notre bureau, Daisy se consacre à cultiver son jardin, et Pascal à écrire des polars historiques.