10›21 JUIN 1944

Le sentier
des Maquisards

Le Mont-Mouchet et la Truyère ainsi que les villages qui jalonnent le parcours ont été le théâtre de violents combats entre maquisards et troupes allemandes pendant l’été 1944.
Ce sentier de randonnée est aussi un voyage dans le temps.

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Fondateur du Centre de Résistance de la Truyère, il est aussi celui qui a “sauvé” le viaduc de Garabit de la destruction! © DR

Henri Fournier

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En 1940, Henri Fournier-Tito est directeur de l’hôtel Reynolds à Paris. Au lendemain de l’occupation de la capitale, il présente sa démission au directeur de la chaîne hôtelière, sous prétexte qu’il ne souhaite pas servir ces « personnages » une journée de plus.

Il retrouve son épouse Hélène en cure à Chaudes-Aigues où ils s’installent jusqu’à la Libération. Il entre très vite en clandestinité et s’investit dans l’accompagnement du groupe Revanche. Le 15 mai 1944, il créé le Centre de Résistance de la Truyère (qui contrôle la zone 9 entre Chaudes-Aigues et Saint-Flour) dont il devient le chef civil, tandis que Charles Mondange en est le chef militaire. Après les combats du Mont Mouchet, Émile Coulaudon-Gaspard installe son PC à Saint-Martial mais Henri Fournier et Charles Mondange conservent le commandement du CRT.

Il organise avec John Farmer, chef de la mission Freelance les parachutages sur le réduit de la Truyère.

Au lendemain de l’attaque du réduit de la Truyère le 20 juin, Émile Coulaudon et René Ingrand doivent se fixer dans la région de Mauriac pour échapper aux troupes allemandes. Le contact est alors perdu avec la direction de la région R6. Henri Fournier et Charles Mondange doivent gérer la situation de manière autonome et prennent beaucoup de risques pour y parvenir.

Au début du mois d’août, alors qu’il faut ralentir la retraite des Allemands vers le Nord en neutralisant la ligne SNCF au Sud de Saint-Flour, le major écossais Mc Pherson, retrouve Henri Fournier et Charles Mondange à Fridefont et leur demande de faire sauter le viaduc de Garabit. Selon Charles Mondange, Henri Fournier a posé son pistolet sur la table et a simplement dit : « si vous faites sauter le viaduc, je vous descends. » Une autre solution a été trouvée et c’est le pont routier de Garabit qui a été détruit, ainsi que la culée sud du viaduc par le groupe Revanche.

À  la suite de l’évacuation d’Aurillac par les Allemands le 10 août, Henri Fournier, rentre à Chaudes-Aigues le 13 à la tête d’un détachement de maquisards et remplace l’État français par de nouvelles autorités représentant le GPRF.